Longtemps reconnu pour son engagement défensif irréprochable, notamment en infériorité numérique, le numéro 71 du Tricolore a ajouté une corde essentielle à son arc cette année : une production offensive intéressante.
Evans affiche déjà un bilan impressionnant avec 10 buts et 23 points en seulement 36 rencontres.
Il traverse également une excellente séquence, ayant inscrit cinq buts et récolté neuf points lors de ses 10 derniers matchs.
Si cette cadence se maintient, il pourrait conclure la saison avec une récolte dépassant les 50 points, un exploit inattendu pour un joueur dont le sommet en carrière n'avait jamais franchi les 30 points auparavant.
Cette progression notable, tant sur le plan offensif que dans son rôle global sur 200 pieds, le place dans une situation idéale pour négocier une augmentation substantielle à l'expiration de son contrat actuel de 1,7 M$ par saison.
Selon plusieurs experts, dont Marco D'Amico, la performance d'Evans cette saison pourrait redéfinir sa valeur sur le marché des joueurs autonomes.
Ses contributions offensives, combinées à sa polyvalence, pourraient justifier des demandes salariales se situant autour de 4 M$ ou plus par saison.
Cependant, cette situation soulève un dilemme pour les Canadiens. Une explosion statistique comme celle qu'il vit actuellement, tout juste avant de toucher l'autonomie, peut parfois s'avérer trompeuse.
En effet, Evans profite cette année d'un taux de réussite de ses tirs exceptionnel de 31,3 %, un chiffre qui le place parmi les meilleurs de la ligue. Pour vous donner une idée, il avait affiché des pourcentages bien plus modestes de 8,6 % et 3,6 % lors des deux saisons précédentes.
Cette hausse spectaculaire est pratiquement impossible à maintenir, même pour Connor McDavid, et les Canadiens devront évaluer s'ils croient réellement qu'Evans peut reproduire de telles performances sur une base régulière.
Une prolongation à un salaire élevé pourrait devenir un fardeau si le joueur revenait à un rendement plus typique, soit autour d'une dizaine de buts et une trentaine de points par saison.
Pour Kent Hughes et son équipe, le cas d'Evans représente un défi stratégique.
Si Evans continue sur sa lancée, un contrat à long terme pourrait être justifié, mais un montant dépassant 4 M$ par année semble risqué sans une garantie de constance dans ses performances.
Ce ne sera pas facile pour la direction montréalaise de trancher sur le cas du numéro 71.