Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais vous avez probablement écouté l'une des nombreuses émissions spéciales des chaînes de sports entourant la nomination de Marc Bergevin comme directeur général des Canadiens de Montréal. À ce moment, un vent d'espoir soufflait. Bergevin faisait face au très neutre et distant Pierre Gauthier. Nous oserons même dire Monsieur Pierre Gauthier comme il aimait tant appeler ses joueurs lors de ses allocutions publiques.
Nous étions tous tombés sous le charme de Marc Bergevin qui était vif d'esprit et blagueur avec les médias. Il avait l'air de l'homme du peuple qui nous représentait tous un peu et à qui on offrait les clés du temple.
Un vent d'optimisme soufflait aussi, car les Canadiens allaient repêcher au troisième rang quelques semaines plus tard. Malheureusement, toutes les cuvées ne naissent pas égales. Alex Galchenyuk demeure un choix tout à fait adéquat au troisième rang alors qu'il est à ce jour le cinquième pointeur de sa cuvée. C'est dommage, mais Marc Bergevin et Trevor Timmins, alors directeur du recrutement et rescapé du règne précédent, ne sont juste pas tombés sur une bonne année de repêchage. Le même rang de sélection une année plus tôt aurait offert Jonathan Huberdeau à la place. Il y a un monde de différence entre les deux joueurs, c'est triste, mais c'est comme ça et le duo Bergevin-Timmins n'y pouvait rien.
Ce qui marquera à jamais le règne de Marc Bergevin à la barre du Tricolore, c'est bien sûr la transaction de P.K. Subban contre Shea Weber. Il y a probablement plus de chances que vous vous souveniez où vous étiez quand vous avez appris que le Man Mountain débarquait dans la métropole que lorsque Bergevin a été embauché.
Marc Bergevin a vécu et a péri avec cette transaction.
Durant son règne, son équipe aura atteint la finale de conférence une fois et la finale de la coupe Stanley une fois.
Il est arrivé en poste en ayant en main un trophée Norris, un trophée Hart, un trophée Vézina, deux marqueurs de trente buts et un 3e choix au total.
Il a quitté en laissant un choix top 3 garanti, une cohorte de jeunes talents appréciable (Cole Caufield, Nick Suzuki, Jordan Harris, Alexander Romanov, Kaiden Guhle, etc.), mais surtout une masse salariale embourbée (Carey Price, Shea Weber, Mike Hoffman, Jeff Petry et Brendan Gallagher).
À vous de juger s'il a laissé les Glorieux dans un meilleur état que ce qu'il ne l'avait reçu de son prédécesseur. Une chose est sûre, avant son départ, on parlait déjà du pire quinquennat de l'histoire de l'organisation.
Ça en dit pas mal long, non?
SONDAGE | ||
Kent Hughes sera-t-il en mesure d'amener les Canadiens de Montréal jusqu'à la Coupe Stanley? | ||
Oui | 133 | 62.4 % |
Non | 80 | 37.6 % |
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