Hier soir, durant un cinq contre trois, on a vu un Price tout feu tout flammes multipliant les arrêts en fin de partie. Il en a effectués pas moins de six durant les deux dernières minutes de l'engagement, dont un superbe du bout du patin contre le jeune Kirill Kaprisov.
Une saison décevante achève, mais réjouissons-nous tout de même de ces moments sublimes où Price a fait de bons arrêts. Oublions les durées, les contrats, les salaires et surtout l'implacable anxiété de performance.
Réjouissons-nous plutôt de l'instant magique où « Dada » Price, comme le surnomme ses enfants, décroche un regard affectueux de son plus jeune pendant qu'il laisse refroidir sa gobeuse encore fumante du dernier arrêt. Ou encore l'instant unique où il transmet ses connaissances à sa plus grande pendant une pause publicitaire durant laquelle ses lourdes jambières appuient sur ses genoux usés jusqu'à la moelle :
Sous peu, Price devra faire un choix : continuer d'user son frein jusqu'à la semelle et redevenir un gardien performant ou commencer à vivre sa vie d'après en se remémorant les souvenirs merveilleux d'une brillante carrière.
Trouvera-t-il la motivation nécessaire pour se battre soir après soir et devenir un modèle inspirant pour la prochaine saison?
Tout est possible, parlez-en à Marc-André Fleury qui vient d'annoncer qu'il souhaite être de retour pour au moins une autre saison.