Certaines défaites, dans leur façon de survenir, font plus mal que d'autres. Quand le jeune gardien Cayden Primeau se fait démolir match après match et qu'il ne démontre plus aucun aplomb dans son filet, c'est son avenir dans la LNH qui est enjeu. Quand l'équipe se désorganise au point d'accorder plus de cinq buts par match pendant un mois, ce sont plus que des défaites, ce sont des signes flagrants d'un entraîneur qui n'a plus de réponse de son équipe. Il faut donc agir.
Les deux défaites avec Martin St-Louis n'ont clairement pas la même signification. L'équipe s'est battue. C'est tout un changement de cap.
Maintenant, reculons lors de la saison 2014-2015.
En date du 17 février 2015, l'équipe est 23e dans la ligue et se dirige vers une autre fin de saison abrupte. Ils sont en plein coeur d'une séquence atroce. Andrew Hammond, alors un obscur gardien de la Ligue américaine, débarque avec l'équipe et il changera tout.
Il sera au centre d'une séquence incroyable de 15 rencontres sans défaite en temps réglementaire. Mais ça va plus loin encore, dans leurs 31 dernières rencontres, ils cumuleront une fiche de 23 victoires, quatre défaites en temps réglementaire et quatre autres en prolongation et entreront en séries éliminatoires.
Malheureusement pour les Sénateurs, la magie finit par s'essouffler.
Le conte de fées prend fin abruptement alors que l'équipe se fait éliminer des séries en seulement six rencontres.
Mais pourquoi nous vous parlons de la malédiction du Hamburglar?
Simplement parce que cette séquence magique n'aura pas abouti à grand chose. Pire, cette année-là, le premier choix au total du repêchage se nommait Connor McDavid.
Sept ans plus tard, McDieu est probablement le meilleur joueur au monde, alors qu'Andrew Hammond vivote dans les mineurs et vient d'être acquis par un club désespéré en échange de Brandon Baddock, un attaquant n'ayant jamais pu s'installer dans la grande ligue.
Aujourd'hui, les Canadiens espèrent beaucoup plus obtenir Shane Wright qu'une participation en séries.
S'il fallait qu'Hammond ait encore quelques petites pincées de poudre de perlimpinpin, cela pourrait avoir un impact majeur sur l'organisation montréalaise pour les prochaines années.
Les Canadiens ne peuvent pas se permettre de vivre une bulle victorieuse qui mènerait vers un cul de sac.