Les Canadiens établissent un nouveau partenariat qui a le potentiel de changer complètement leur pratique pour évaluer les talents
L'arrivée de Jeff Gorton a changé beaucoup de choses chez les Canadiens. Les embauches qui en ont découlé étaient très différentes de la ligne de pensée de l'ancienne administration. Tout d'abord, il a mis Kent Hughes en poste comme directeur général, lui qui n'avait jamais fait ça auparavant, mais qui avait une longue expérience en tant qu'agent de joueur. Ils ont ensuite embauché Martin St-Louis comme entraîneur-chef, Marie-Philip Poulin, Vincent Lecavalier, Chris Boucher et maintenant Team 33.
Vous n'avez jamais entendu parler de Team 33?
Normal.
C'est via le journaliste Marc-Antoine Godin de The Athletic qu'on apprend que les Canadiens ont une entente de partenariat avec cette entreprise spécialisée dans l'évaluation de talent.
La firme est dirigée par Mike Santos, qui a été assistant directeur général dans la LNH pour trois équipes différentes, et ils offrent une évaluation indépendante des joueurs et des espoirs basés sur des statistiques avancées qu'ils ont eux-mêmes développés. Une sorte de grade est offert à chaque joueur selon ses performances sur la glace, les rapports d'évaluation de dépisteurs, son salaire, son âge, son historique de blessures, sa courbe de progression, etc.
Sans pouvoir vous en dévoiler plus sur le processus d'évaluation et les mécaniques qui se cachent derrière, nous vous invitons fortement à consulter l'article de Godin. De toutes ces données, un chiffre nominal en ressort, une sorte de cote, pouvant aller jusqu'à 993. Tous les joueurs au-dessus de 850 sont considérés comme des élites, un attaquant top 6 tournera autour de 500, un joueur d'utilité sera plus dans les eaux du 150 et un joueur voué à la Ligue américaine tournera autour de 60.
Vu de loin, ça a autant l'air d'un coup de génie que d'une arnaque.
Les Canadiens sont la quatrième équipe de la LNH à établir un partenariat avec Team 33 et nous avons bien hâte de voir de quelle façon cette entente avantagera l'équipe dans le futur.
Mais une chose est sûre, ce n'est pas le genre d'approche que l'ancienne administration aurait privilégié. Nous sommes dans un autre univers à Montréal en ce moment!
