Parmi celles-ci, la fameuse liste des blessés à long terme. On y apprend que l'allègement offert par la LNH pour les contrats de joueurs qui ne peuvent plus jouer en raison de blessures n'est pas aussi facile à prévoir qu'il n'y parait. Le calcul est effectué en prenant en compte trois variables : le poids du salaire du joueur concerné, la masse salariale de l'équipe et le plafond salarial en vigueur. Comme le vulgarise Lorange, plus une équipe est proche du plafond, plus l'allègement sera grand.
Dans cette perspective, voir les Canadiens diminuer leur masse salariale fait, du même coup, diminuer l'allègement offert en compensation du contrat de Shea Weber. Déjà que ce contrat est dans les pattes de l'équipe, il pourrait en plus offrir de moins en moins d'allègement si le plafond monte et que la masse de l'équipe baisse. On comprendrait le « trésorier en chef » du Tricolore de vouloir s'arracher les cheveux de sur la tête face à un tel casse-tête.
Mais ce serait tellement simple si le plus gros problème des Canadiens était le contrat de Shea Weber.
Faites un tour sur le site CapFriendly et allez voir la fiche dédiée aux Canadiens. Vous y verrez que Kent Hughes est menotté avec 79,8 M$ sur sa masse salariale la saison prochaine. Ce matin, nous vous mentionnions que Hughes a échoué à sa mission la plus importante lors de la date limite des échanges, soit de liquider des joueurs avec des contrats nuisibles.
« Où est le problème », nous direz-vous?
Trois joueurs du CH sont sur le point de mettre Kent Hughes dans le trouble et nous avons nommé Nick Suzuki, Cole Caufield et Alexander Romanov.
Ils performent si bien qu'ils pourraient se voir remettre des bonis de performance d'une hauteur de 1,475 M$.
Faites le calcul : 81,5 M$ - 1,475 M$ = 80,025 M$.
Kent Hughes, si les trois jeunes ont droit à leur boni (et on leur souhaite), n'aura que 0,225 M$ pour compléter son alignement pour la saison prochaine.
Dans l'état actuel des choses, quatre attaquants, quatre défenseurs et un gardien de but ont besoin d'obtenir de nouveaux contrats. Parmi ce contingent, on retrouve Rem Pitlick, Alexander Romanov et Samuel Montembeault. Si ce dernier peut être sacrifié au besoin, nous voyons mal comment l'état-major de l'équipe pourrait se permettre de perdre Pitlick et Romanov.
Nous n'aimerions pas être dans les bottines de John Sedgwick par les temps qui courent.
À la blague, Stéphane Waite, dans le balado Sortie de zone du 98,5 FM et de La Presse, mentionnait que John Sedgwick était la personne la plus importante dans la fameuse « war room » des Canadiens à la date limite des échanges.
Aujourd'hui, nous comprenons totalement pourquoi il disait cela!
Crédit : La Presse