Juraj Slafkovsky révèle vivre dans un climat toxique en lien avec le hockey

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Martin Coulombe
14 octobre 2024 (9h43)

Juraj Slafkovsky s'est confié sur la pression qu'il vit en Slovaquie et sur les différences marquantes avec sa vie à Montréal lors une récente entrevue avec Arpon Basu de The Athletic.

Bien que jouer pour le Canadien soit un défi en soi, l'attaquant de 20 ans affirme que ce n'est rien en comparaison avec ce qu'il doit affronter lorsqu'il retourne dans son pays natal.

Selon Slafkovsky, à Montréal, il peut mener une vie relativement normale. Il peut faire son épicerie ou sortir sans être constamment dérangé. En Slovaquie, cependant, la situation est toute autre : son statut de vedette nationale fait en sorte qu'il est presque impossible de passer inaperçu.

Un climat toxique est dénoncé par Juraj Slafkovsky en Slovaquie

Slafkovsky a décrit un climat oppressant lorsqu'il rentre chez lui. « Là-bas, les gens savent où j'habite », a-t-il confié, soulignant qu'il reçoit parfois des visites imprévues de partisans à son domicile, ce qui affecte non seulement sa tranquillité, mais aussi celle de sa famille. Cette perte d'intimité rend ses séjours en Slovaquie particulièrement éprouvants.

À Montréal, malgré les attentes élevées et la couverture médiatique intensive, il ressent une certaine liberté qu'il ne peut plus avoir en Slovaquie. Cette différence lui permet de mieux gérer la pression d'évoluer dans une ville où le hockey est une véritable religion.

Nick Bobrov, co-directeur du recrutement du Canadien, avait d'ailleurs mentionné lors du repêchage de 2022 que la capacité de Slafkovsky à gérer la pression nationale faisait partie des raisons pour lesquelles il avait été choisi au premier rang. « Il ne porte pas seulement le poids de son talent, mais celui des espoirs d'un pays entier », avait-il déclaré à l'époque.

Cette exposition constante à la pression a sans doute forgé une grande force mentale chez le jeune attaquant. En jouant à Montréal, Slafkovsky démontre qu'il est capable de répondre aux attentes tout en continuant à se développer dans un environnement où, paradoxalement, il peut mieux respirer.

Avec encore beaucoup de chemin à parcourir dans sa carrière, cette résilience pourrait devenir un atout précieux pour lui. Entre la pression nationale et celle d'une ville passionnée par le hockey, Slafkovsky semble avoir trouvé un équilibre essentiel pour s'épanouir sur la glace comme en dehors.