Les Canucks de Vancouver, qui ont échappé aux projecteurs des séries éliminatoires depuis un certain temps (à l'exception de l'édition spéciale des séries COVID-19), pourraient bien créer la surprise cette saison. L'absence de pression liée à une attente de performance élevée, contrairement à des équipes comme les Golden Knights ou l'Avalanche - récents champions de la Coupe Stanley - pourrait jouer en leur faveur.
Toutefois, pour que Vancouver se démarque en séries, il sera crucial que leurs joueurs clés, tels que Miller, Hughes et Pettersson, soient au sommet de leur forme. Focus particulièrement sur Elias Pettersson, un joueur dont le rôle sera déterminant.
Le numéro 40 des Canucks de Vancouver a impressionné tout au long de la saison avec une récolte de 86 points, dont 33 buts, en 77 matchs. Initialement réservé sur les discussions contractuelles, préférant attendre la fin de la saison, Pettersson a revu sa position en raison des performances remarquables de son équipe. Avant la signature de son nouveau contrat, il était agent libre avec restriction, mais il a finalement signé une extension de 8 ans pour un total de 92,8 millions de dollars, soit un salaire annuel moyen de 11,6 millions. Au moment de la signature, avec 75 points en 62 matchs, il était en voie d'atteindre une saison de 99 points, ce qui a certainement pesé dans la balance pour obtenir ce contrat historiquement élevé pour la franchise.
Néanmoins, la fin de saison s'avère plus difficile pour le jeune centre de 25 ans. Avec seulement 11 points, dont 4 buts, au cours de ses 15 dernières parties, sa contribution a grandement diminuée. Plus préoccupant encore, il traverse une période de 8 matchs sans marquer de but, sa plus longue disette de la saison. Bien que de tels creux de performance puissent toucher de nombreux joueurs étoiles de la ligue, la baisse de forme de Pettersson, qui s'étend au-delà des chiffres sur la feuille de pointage et survient juste avant les séries éliminatoires, soulève des inquiétudes.
Effectivement, depuis qu'il a signé sa nouvelle entente, Pettersson affiche des performances en deçà de ce qu'il a montré lors de ses 62 premières parties. Généralement, les nouveaux contrats peuvent mener à une baisse de performance, mais c'est peu fréquent chez les joueurs clés de l'équipe. Le tableau suivant compare ses performances avant et après la signature de son contrat, en excluant le match d'hier contre les Kings.
Pettersson a vu son taux de réussite des passes dans l'enclave baisser de 50,7 % à 43,6 %. Son temps de possession de la rondelle en zone offensive a également diminué, passant de 51 secondes à 42 secondes. De plus, son taux de conversion de tirs en buts en jeu à 5 contre 5 a régressé, passant de 14 % à 11,7 %..
Depuis le 3 mars, Pettersson contribue en moyenne à 7,21 actions par match qui débouchent sur des occasions de marquer. Il s'agit ici non pas directement de chances de marquer, mais plutôt des actions qui mènent à ces occasions, telles qu'une première passe menant à un but attendu (ExpG), comme une passe décisive dans l'enclave vers un coéquipier démarqué, ou encore le fait de mener la rondelle en zone offensive et de trouver un coéquipier en bonne position pour tirer. En comparaison, durant ses 62 premiers matchs, Pettersson initiait 8,81 de ces actions par match.
Il est important de noter que Rick Tocchet a modifié les lignes d'attaque à plusieurs reprises ces derniers temps, ce qui signifie que Pettersson n'a pas constamment joué avec les mêmes ailiers. Nils Hoglander, par exemple, évolue aux côtés de Pettersson depuis quelque temps et leur entente est notable. Cependant, il y a eu une certaine rotation sur l'aile droite, avec des joueurs comme Pius Suter, Conor Garland et Brock Boeser qui ont alterné à cette position.
Le trio actuel, constitué de Hoglander, Pettersson et Boeser depuis le 28 mars, a produit 68,5% de buts attendus (xG) mais a réussi à marquer qu'une seule fois. En comparaison, quand Garland jouait aux côtés de Pettersson et Hoglander entre le 19 et le 25 mars, cette ligne a affiché un taux impressionnant de 88,5 % de buts attendus et a inscrit quatre buts, sans en concéder. Durant cette période, Pettersson a accumulé quatre points à force égale avec ces coéquipiers. Il est important de souligner que les buts attendus évaluent la qualité des occasions de marquer, indiquant les chances qu'une opportunité se transforme en but, en se basant sur la qualité des tirs et d'autres critères. Cette mesure mathématique intègre divers facteurs tels que la distance, le type et l'angle du tir.
Il est clair que la ligne Hoglander-Pettersson-Garland fonctionnait efficacement et il ne serait pas surprenant que Tocchet envisage de les remettre ensemble. Malgré la contribution significative de Pettersson aux succès de l'équipe, ses récentes performances moins impactantes reflètent la tendance offensive de l'équipe en général. Depuis le début mars, les Canucks se trouvent au 22e rang de la ligue en termes de buts marqués par match (2,71) et au 25e pour les buts attendus par match (2,78). Auparavant, ils étaient respectivement classés 3e et 19e, avec une moyenne de 3,58 buts par match et 3,14 buts attendus.
Il est possible que Rick Tocchet ait décidé de renforcer l'aspect défensif de son équipe à l'approche des playoffs, sachant que Vancouver est actuellement en tête pour le nombre de tirs et de chances de marquer accordés depuis l'enclave sur cette période de 14 matchs. Toutefois, c'est la baisse de rendement de Pettersson qui soulève des préoccupations, plutôt que les performances globales des Canucks.
Je crois fermement que J.T. Miller représente l'élément le plus crucial pour les Canucks en vue des séries éliminatoires, notamment grâce à son jeu physique impressionnant (avec 210 mises en échec cette saison, le plaçant au 15e rang parmi les attaquants) et sa polyvalence sur la glace. Son apport va bien au-delà des statistiques offensives, car il amène une dimension essentielle de robustesse à son équipe.
Parallèlement, l'apport d'Elias Pettersson, avec son intelligence de jeu, sa dextérité au maniement de rondelle et son tir précis, reste indispensable au succès des Canucks. Son talent inné et sa capacité à influencer le cours d'un match ne sont pas à sous-estimer. Je nourris donc l'espoir de voir Pettersson retrouver son meilleur niveau avant le début des playoffs. Sa résurgence constituerait un avantage considérable pour Vancouver dans leur poursuite du succès en séries éliminatoires.
Crédit: Sportsnet - Canucks need Pettersson to recapture early-season offensive dominance
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