Les cinq leçons à retenir de l'Avalanche du Colorado pour le plan de reconstruction du Canadien
La LNH est une ligue imitatrice où les équipes essaient chaque année de copier les vainqueurs de la Coupe Stanley. Dans le cas présent, la construction de l'Avalanche du Colorado sera étudiée de près par les autres formations de la ligue.
Avec la situation du Canadien, Kent Hughes a la possibilité de reconstruire sa formation, lui qui a admis vouloir implanter une équipe gagnante à long terme. Ce processus de reconstruction permettra d'ajouter des éléments clés à l'organisation, afin de bâtir une équipe prétendante à la Coupe Stanley pour plusieurs saisons.
Voici donc les cinq leçons à retenir de l'équipe gagnante de cette année.
S'appuyer sur un noyau de qualité
Cet aspect semble assez évident, mais c'est une chose qui est impossible à faire sans passer à travers plusieurs saisons difficiles. Le Colorado a repêché durant plus d'une décennie, à plusieurs reprises dans le top-10 du repêchage et trois fois dans le top-3. Ces hauts choix au repêchage ont permis de mettre la main sur Nathan MacKinnon, Gabriel Landeskog, Mikko Rantanen et Cale Makar, qui sont, aujourd'hui, les pierres angulaires de la formation. La sélection en 2009 de Matt Duchene a également permis d'acquérir le jeune défenseur Bowen Byram, qui est déjà un élément important de l'alignement à seulement 21 ans.
Améliorer l'alignement avec des additions clés et comprendre les besoins
Le DG de l'équipe, Joe Sakic, n'a jamais craint de bouger des éléments de son organisation. Il a ajouté de nombreuses pièces clés à sa formation, qui le font passer pour un génie aujourd'hui. Il a transigé un défenseur offensif, mais limité en Tyson Barrie, pour aller chercher un centre top-6 de qualité et physique en Nazem Kadri.
Il a profité de la situation contraignante des Islanders avec le cap salarial pour faire l'acquisition de Devon Toews. Ce dernier est devenu un pilier de la défensive de l'Avalanche. Cette transaction fait particulièrement mal paraître les Islanders, qui n'ont obtenu que deux choix de deuxième tour pour ce dernier.
Également, les ajouts indispensables de Valeri Nichushkin comme joueur autonome et la transaction amenant Andre Burakovsky au Colorado ont grandement amélioré la profondeur offensive du club.
Finalement, le magasinage à la date limite des transactions de Sakic a énormément porté fruit à la formation. Artturi Lehkonen a été une pièce importante de l'attaque du Colorado avec 14 points, dont 8 buts en 20 matchs, en plus de ses grandes qualités défensives. L'acquisition de Josh Manson en défensive a permis aussi de combler parfaitement la perte de Samuel Girard en deuxième ronde des séries.
Répartir les compétences et ajouter de la polyvalence à l'alignement
Les années passées, il y avait uniquement le premier trio composé de Landeskog, MacKinnon et Rantanen qui menait l'équipe. Cette année, la force de frappe de l'Avalanche provenait également des trois autres trios de la formation. Nichushkin, Burakovsky, Kadri et Lehkonen ont tous produit offensivement, en plus de la contribution des joueurs de profondeur comme JT Compher, Andrew Cogliano, Logan O'Connor et la jeune recrue Alex Newhook.
Une équipe peut gagner sans un gardien élite
L'Avalanche a payé le prix pour faire l'acquisition de leur gardien Darcy Kuemper pour une saison. Ce dernier a été acquis l'été dernier pour le choix de première ronde de l'Avalanche en 2022, en plus d'un choix de troisième ronde en 2024 et de l'espoir Conor Timmins. Toutefois, ce dernier ne coûtait que 3,5 M$ sur la masse salariale de l'équipe avec une retenue de salaire de la part des Coyotes.
Kuemper a eu une solide saison, mais ses performances en séries n'ont pas vraiment été impressionnantes. Il n'a pas donné à son équipe les meilleures chances de gagner à plusieurs reprises, et pourtant l'Avalanche a réussi à gagner. Il faut seulement avoir un gardien qui effectue le travail au bon moment, comme ce fut le cas lors du sixième match, où Kuemper n'a laissé qu'un but au Lightning.
Jouer sur les points forts de la formation dans les séries
Les équipes peuvent tomber dans le piège de se tourner vers un style plus lourd en séries éliminatoires et s'éloigner des forces de leur jeu qui les ont amenées à ce point. Par exemple, les Panthers ne ressemblaient pas à l'équipe de la saison régulière qui a remporté le Trophée des Présidents, puisqu'ils jouaient un style de jeu plus défensif et robuste d'utiliser leur puissante offensive. Le Colorado est resté fidèle au style de jeu qui a fait son succès toute l'année, un jeu rapide qui repose sur la possession de la rondelle et la génération d'attaques par vagues avec l'appui des défenseurs en zone offensive.
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