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Les joueurs n'ont plus confiance en l'équipe médicale des Canadiens

PUBLICATION
J-B. Gagné
5 mai 2022  (9h01)
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Le bilan de saison des Canadiens a été fait samedi dernier et on retrouve encore quelques histoires croustillantes, reliées à cet événement, qui sortent dans les médias. Ce fut le cas du côté de Radio-Canada dans le podcast (même s'ils préfèrent dire balado) Tellement hockey.

Parlant des contrats problématiques chez les Canadiens, les trois comparses ont débuté avec le cas de Brendan Gallagher qui, encore une fois, a eu toutes les difficultés du monde à se mouvoir jusqu'au micro.

« Ils vont clairement lui donner une chance de se refaire une santé parce que Gallagher, depuis le mois d'octobre, à chaque fois qu'on le voit, il se traîne. Littéralement! Physiquement, ça l'air pénible de marcher, c'est épouvantable. Il monte les trois ou quatre petites marches pour se rendre au podium et tu souffres avec lui! » - Alexandre Gascon

C'est incroyable comment ce gars-là est dur sur son corps et comment il semble, à 29 ans et avec cinq autres années de contrat à 6,5 M$, être au bout du rouleau.

Ils ont ensuite glissé sur la situation de Price et de sa blessure au genou. Avec l'impact qu'il a sur la masse salariale, son cas dictera toute la suite du plan de Kent Hughes.

« Une autre opération était sur la table et là, il demande une troisième opinion. Il est allé voir le spécialiste qui l'a opéré à New York, le Dr Marx et il est sorti de là avec quasiment plus de questions que de réponses. L'équipe médicale du Canadien ne lui fournit pas de réponses satisfaisantes, le chirurgien, qui l'a opéré et à qui il a fait confiance, non plus, donc ça va être comme une troisième opinion. Ça devient un peu de l'acharnement. » - Alexandre Gascon

- Je me demande encore pourquoi les organisations de la Ligue nationale ont des équipes médicales, de relancer Martin Leclerc, parce que les joueurs sont très méfiants et ne leur font plus confiance.

- Tu regardes le passé récent du Canadien et on peut les comprendre. Il y a eu beaucoup de cas mal gérés, selon le journaliste Alexandre Gascon. Jonathan Drouin, c'est encore un exemple. Comment ça se fait qu'ils lui ont dit : « Non, non, on va essayer de laisser ça guérir (son poignet) naturellement juste avec de la rééducation et tu n'auras peut-être pas besoin d'opération. » Il a décidé de leur faire confiance, c'était la recommandation de l'équipe et huit semaines plus tard, il essaie de revenir au jeu, joue deux matchs, et voit qu'il n'est pas capable et est obligé de se faire opérer.

Paul Byron aussi.

Weber! Ils l'ont laissé jouer sur un pied fracturé pendant 25 ou 26 matchs en disant à l'époque : « Ça n'aggravera pas. » Finalement, ils ont changé leur fusil d'épaule. À la fin de la saison, ils parlaient aussi d'une opération mineure, ils voulaient lui faire une arthroscopie au genou, qui est une opération relativement mineure et qui demande une convalescence de deux à quatre semaines. Weber se fait endormir, pense qu'il va se faire faire une petite arthroscopie et que tranquillement, il va recommencer l'entraînement dans deux semaines. Finalement, on lui a reconstruit le genou et quand il se réveille, on lui dévoile que c'est plus comme six mois de convalescence. Il l'a appris en se réveillant sur la table d'opération! Il n'était vraiment pas de bonne humeur. Ça aussi, ç'a a été géré tout croche.

Il y a même David Schlemko, cette même saison-là, c'était très similaire à Drouin avec la même blessure au poignet et on lui a dit : « Non, non, ça va prendre du temps! » Ils l'ont envoyé à Laval pour se remettre en forme pour finalement se rendre compte que ça ne marche pas et qu'il faut qu'il se fasse opérer. Deuxième opinion, souvent des médecins américains et il faut que ça passe par là!

Il y a eu quelques faux pas dans les dernières années et c'est vrai qu'ils leur font de moins en moins confiance! »

Nous ne remettrons pas en doute ici la compétence de l'équipe médicale des Canadiens de Montréal. Ce serait bien prétentieux pour des gens qui n'ont pas les diplômes et les études nécessaires pour évaluer la qualité de leur travail. Toutefois, nous pouvons questionner le fait que ce personnel soit payé par l'équipe et n'a pas peut-être pas toute l'indépendance nécessaire pour offrir une évaluation médicale où l'intérêt du joueur est considéré en premier lieu. Quand quelqu'un paie pour tes services, il y a des chances que tu penches pour des diagnostics qui vont en sa faveur.

Le problème, s'il est bien réel, il revient à l'organisation des Canadiens de Montréal. En quoi Shea Weber à la similiretraite est plus utile à l'équipe que sur la glace? Drouin, Byron et Schlemko, même chose. Pourquoi risquer l'intégrité physique à court et long terme de tes joueurs, qui sont par extension des investissements pour l'organisation, en proposant des traitements de contournement au lieu de miser sur l'opération qui règlera définitivement le problème?

Cette saison, nous avons vu les Sabres de Buffalo et Jack Eichel laver leur linge sale en public justement pour une question d'opération pour régler un problème de santé. S'il y a un problème avec l'équipe médicale des Canadiens, et nous n'avons pas de raison de remettre en question l'évaluation qu'en font les deux journalistes de Radio-Canada, ils ne semblent pas être les seuls à en être atteints, comme l'exemple de Eichel tend à nous le démontrer.

On parle souvent de la pression montréalaise et des impôts comme étant des facteurs déterminants dans le refus des agents libres de se joindre aux Canadiens de Montréal. Est-ce que le bilan médical de l'équipe pourrait aussi être en cause? Parce que ça se jase des affaires comme ça aux quatre coins du circuit Bettman!

Crédit : Radio-Canada

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