Pouvons-nous donner un peu d'amour à Ryan Poehling?
Ryan Poehling est l'un des espoirs les plus critiqués parmi les jeunes joueurs du Canadien. Encore récemment, Guy Boucher avait mentionné qu'il avait des doutes sur le jeu de Poehling et que ce dernier ne fait que survivre dans la LNH.
Il est vrai que lorsqu'un joueur est sélectionné en première ronde, il y a toujours énormément de pression et son jeu sur la glace est scruté à la loupe par les analystes et les amateurs.
C'est pire encore à Montréal, car en plus d'avoir une pression médiatique encore plus imposante que n'importe où ailleurs dans la ligue, le Canadien n'a produit pratiquement aucun joueur d'impact avec leurs choix de premier tour depuis 2007, à l'exception d'Alex Galchenyuk qui a été un troisième choix au total et Mikhail Sergachev qui a été échangé à Tampa Bay. À noter ici l'exclusion des cuvées suivant celle de 2017.
Toutefois, si on relativise les performances du numéro 25 du CH avec les attentes que nous devrions avoir pour ce dernier, nous pourrons mieux comprendre sa progression.
De prime abord, il faut accepter que Poehling ne soit fort possiblement jamais un joueur top-6 dans la LNH. En revanche, cela ne veut absolument pas dire qu'il n'aura pas son efficacité éventuellement avec le Canadien.
Pour mettre en évidence les performances de l'Américain, il y a une comparaison évidente à faire avec un ancien joueur du Tricolore, Phillip Danault. Le Québécois a été sélectionné un rang plus tard (26e) que Poehling (25e) à sa cuvée de repêchage et les deux sont des centres à caractère défensif.
À sa saison de 22 à 23 ans, Phillip Danault a eu les statistiques suivantes :
– 10 points, dont 4 buts en 51 matchs (LNH)
– 2 points en 6 matchs (AHL)
À sa saison de 22 à 23 ans, Ryan Poehling a les statistiques suivantes :
– 16 points, dont 8 buts en 52 matchs (NHL)
– 6 points en 7 matchs (AHL)
Avec cette comparaison statistique entre les deux joueurs, il est nettement plus facile de comprendre que la progression de ce type de joueur défensif prend du temps et qu'en plus Poehling fait mieux que Danault au même âge.
En plus, l'ancien de l'université St Cloud State joue uniquement sur le quatrième trio de la formation avec un temps de jeu moyen très limité de 12 minutes et 13 secondes, selon CapFriendly. Il est aussi le troisième attaquant le moins utilisé de l'équipe avec Michael Pezzetta et Tyler Pitlick.
Ryan Poehling a le potentiel pour piloter le troisième trio de la formation durant plusieurs saisons, il faudra lui donner davantage de responsabilités, comme Martin St-Louis fait présentement avec Nick Suzuki et Cole Caufield.
Une ligne de centre composée hypothétiquement de Nick Suzuki, Shane Wright, Ryan Poehling et Jake Evans serait une ligne de centre jeune et ultra responsable, tout en ayant un punch offensif intéressant.
