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Don Sweeney vient de réaliser un coup de génie et ça pourrait forcer un changement de règlement dans la convention collective

PUBLICATION
J-B. Gagné
8 août 2022  (15h13)
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Depuis quelques années, de plus en plus de critiques sont lancées aux directeurs généraux qui réussissent à profiter des failles dans la convention collective dans la LNH. Par exemple, qui ici n'a pas déjà piqué une colère parce que Nikita Kucherov, blessé toute la saison, revenait miraculeusement au jeu pour les séries, permettant à Julien BriseBois de se paqueter un club bien au-delà de ce qui est financièrement permis dans la ligue normalement.

Depuis, l'utilisation de la liste des blessés à long terme est devenue monnaie courante pour permettre aux équipes de dépenser encore plus d'argent en salaire.

Aujourd'hui, Don Sweeney a peut-être dévoilé une faille monstre dans la convention collective et ce, deux fois plutôt qu'une!

Patrice Bergeron et David Krejci ont été mis sous contrat et ils compteront ensemble pour 3,5 M$. Pourtant, dans les faits, ils recevront plutôt 8 M$ en salaire.

Don Sweeney n'a pas fait de magie. Il a simplement utilisé un règlement dans la convention collective à son avantage : les bonis de performance!

Nous sommes habitués d'entendre parler de ce type de clause dans les contrats de joueurs recrues, car c'est très commun. Mais c'est aussi possible d'en offrir dans certaines circonstances particulières. Selon CapFriendly.com, il existe trois cas de figure qui permettent d'offrir des bonis de performance, tant que le joueur coche l'une de ces situations, il peut en recevoir.

1. Que le joueur soit sur un contrat d'entrée
2. Que le joueur signe une entente d'une saison et qu'il ait plus de 35 ans
3. Que le joueur signe une entente d'une saison après être revenu d'une blessure à long terme (il doit avoir joué plus de 400 parties dans la LNH ou avoir passé plus de 100 jours sur le LTIR)

Dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, c'est grâce à la deuxième clause que Sweeney a pu se permettre d'offrir des bonis de performance.

Mais ce qui est surtout intéressant avec cette option, c'est que les bonis, comme ils ne sont pas garantis, ne sont pas comptabilisés sur la masse salariale durant la saison en cours. Advenant que l'équipe ait la marge de manoeuvre pour s'acquitter de la somme due à la fin de la saison, elle peut le faire directement, sinon, elle peut simplement être placée sur la masse salariale de l'équipe la saison suivante.

Jouons le jeu!

Imaginons une équipe qui aspire à la Coupe Stanley et qui n'a pas beaucoup d'espace sous le plafond, celle-ci pourrait donc utiliser cette méthode pour ajouter un joueur intéressant à son alignement.

À la fin de la prochaine campagne, Joe Pavelski, qui vient d'obtenir 81 points la saison dernière, pourrait très bien signer un contrat d'une saison, au salaire minimum, avec l'Avalanche du Colorado, par exemple, mais avec des bonis de performance de cinq, six, voir sept millions de dollars!

Dans pas très long, ce sera le tour de Patrick Kane de pouvoir tenter cette option.

En prime, à peu près tout peut servir de barème de performance. Par exemple, le boni de 2,5 M$ rattaché au contrat de Bergeron s'activera s'il joue dix parties. Aussi bien dire tout de suite qu'il recevra ce montant au bout du compte et pourtant, Don Sweeney n'a pas à le calculer sur sa masse salariale cette saison.

Don Sweeney a littéralement caché 4,5 M$ en salaire sur sa masse salariale et personne ne peut rien dire contre ça!

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