Ce genre de spectacle, déjà inacceptable dans la Ligue nationale, devient encore plus frustrant lorsqu'elle survient à domicile, sous les yeux de partisans qui paient une somme colossale pour assister au match.
Il s'agit déjà de la quatrième déroute humiliante du Tricolore cette saison à Montréal. Et pourtant, nous sommes encore loin d'avoir franchi la mi-saison.
Ce constat est alarmant et soulève de nombreuses questions sur l'état d'esprit et la fierté de l'équipe.
Après la rencontre, Nick Suzuk a tenu des propos qui ont fait grincer des dents. Il a affirmé que son équipe n'avait pas abandonné malgré l'ampleur de la défaite.
Cette déclaration, loin de rassurer les amateurs, a plutôt accentué leur mécontentement.
Voir son capitaine défendre un tel résultat laisse planer des doutes sur la culture qui est en train de s'installer chez le Canadien.
De son côté, Martin St-Louis, l'entraîneur-chef, n'a pas semblé plus alarmé lors de son point de presse. Sans colère apparente et même avec un brin d'humour, il a abordé la situation avec une légèreté surprenante.
Cette réaction, en contraste total avec la gravité de la défaite, a laissé plusieurs observateurs perplexes.
Pour mettre les choses en perspective, il est intéressant de se tourner vers Patrick Roy.
Après une victoire de ses Islanders de New York hier, Roy n'a pas hésité à montrer son mécontentement malgré un résultat positif. Pourquoi? Parce que ses joueurs avaient relâché leur intensité et n'avaient pas soutenu leur gardien, Ilya Sorokin, jusqu'à la fin du match.
Cette exigence de la part de Roy est exactement ce que représente une culture de gagnant.
À l'inverse, le Canadien, surtout St-Louis, semble trop souvent indulgent face à des performances indignes. Laisser Samuel Montembeault, qui avait pourtant tenu le fort jusqu'en troisième période, être abandonné par ses coéquipiers, démontre un sérieux manque de caractère et de cohésion.
Si le Canadien veut éviter de suivre le même chemin que des équipes en perdition comme les Sabres de Buffalo ou les Sénateurs d'Ottawa, il devra impérativement rectifier le tir et instaurer une culture où la défaite est inacceptable, peu importe les circonstances.
Chaque joueur doit prendre ses responsabilités, et la direction doit montrer qu'elle exige davantage de ce groupe.
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