Durant son bilan de fin de saison, Phillip Danault a écorché le marché montréalais

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J-B. Gagn�
17 mai 2022 (12h45)

Phillip Danault semble s'être totalement émancipé comme joueur de hockey en ayant droit à un nouveau départ à Los Angeles. Il était excellent défensivement, mais il a été en mesure d'ajouter une nouvelle corde à son arc en atteignant presque les marques des trente buts pour la première fois de sa carrière. Mieux, c'est plus du double de sa meilleure production de buts qu'il a eue à Montréal et que, semble-t-il, l'ancienne direction ne lui croyait pas capable d'avoir.

Il a connu une superbe première saison sous le chaud soleil de la Californie et des séries tout aussi bonnes, mais si trop courtes à son goût.

Hier, c'était l'heure du bilan pour les Kings et Danault a bien sûr été invité à commenter sa saison :

« Sur la glace, j'ai dépassé mes objectifs. J'en suis très fier! Je savais que je possédais des habiletés offensives et j'avais besoin de quelqu'un qui croyait en moi. C'est ce qui s'est produit ici. Rob Blake (le directeur général des Kings) m'a approché, m'a offert un contrat et a cru en moi. J'ai tout donné sur la glace et j'ai été récompensé. Je me suis prouvé à moi-même et au reste du monde que je pouvais inscrire des buts et faire une différence tous les soirs. »

Selon lui, l'organisation des Kings a rempli toutes ses promesses envers lui :

« Tout ce qu'ils (les Kings) m'avaient promis est arrivé. Ils m'ont fait confiance et j'ai montré ce que j'étais en mesure de faire. Ils m'ont utilisé dans des situations différentes comparativement à Montréal. J'ai vraiment apprécié cela et c'est ce que je désirais quand j'ai signé ici. Ils ont respecté ce qu'ils m'avaient dit l'été dernier. »

Mais là où ça pourrait faire grincer quelques personnes, c'est lorsqu'il a offert une comparaison avec le marché de Montréal :

« C'est plus calme et je peux respirer un peu mieux. Dans ce type de marché (Montréal), il y a beaucoup de plus de pression. Toutes les petites erreurs ou les détails sont soulignés. Cela a cependant fait de moi le joueur que je suis aujourd'hui. J'ai aimé mon expérience là-bas, mais c'était bien d'être un peu plus libre cette année. »

Sur le plan personnel, on comprend parfaitement que ça puisse devenir lourd à porter d'être un joueur connu à Montréal. Ça doit être énormément de pression et la vie doit être, d'une certaine façon, très agréable sans elle. Carey Price a déjà indiqué qu'il ne pouvait pas aller à l'épicerie à Montréal, car tout le monde le reconnaît sans cesse.

Lourd de chez lourd.

Mais ça vient aussi avec des avantages. Lorsque tu gagnes, tu deviens un dieu parmi les hommes. Tu entres dans la légende par la grande porte. Malheureusement, les Canadiens n'ont pu remporter leur 25e Coupe Stanley l'an passé, mais si ça avait été le cas, nous aurions tous adulé chacun des joueurs de l'équipe pendant des années, comme c'est le cas actuellement avec l'édition de 1993.

On dit souvent qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

À L.A., même s'il gagne la Coupe, Danault ne deviendra jamais un immortel.

À Montréal, la gloire potentielle est simplement à la hauteur de la pression du marché.

Crédit : TVA Sports

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