L'échange de Ben Chiarot pourrait-il profiter au CH, comme ce fut le cas pour l'Avalanche et les Sénateurs?
Le parcours en séries éliminatoires des Panthers de la Floride pourrait être qualifié de désastreux pour cette formation qui est encore tombée contre le Lightning de Tampa Bay, pour une deuxième année consécutive.
Pourtant, le Lightning avait un alignement moins intéressant que l'an dernier, avec les pertes d'un troisième trio ultra dominant en Goodrow, Gourde et Coleman. La Floride avait pourtant la meilleure offensive de la LNH en saison régulière et ils n'ont réussi à inscrire que trois maigres buts en quatre matchs.
Pire encore, les Panthers ont payé très cher de leur avenir, pour du renfort immédiat qui aura fait fausse route durant cette série.
Pour vous donner une idée de l'impact des dernières acquisitions de Reinhart, Chiarot et Giroux, il ne reste plus de choix de première ronde pour les trois prochains repêchage. Les choix de deuxième tour en 2022 et 2024 ont été échangés, en plus des espoirs Owen Tippett et Ty Smilanic. Au moins, Reinhart reviendra l'an prochain, contrairement à Giroux et Chiarot qui risquent fort de ne pas revenir en Floride.
D'ailleurs, les Panthers n'ont pratiquement aucune marge de manoeuvre sur leur masse salariale. Ils ont, présentement, moins de quatre millions de disponibles et ils ont seulement 16 contrats LNH en vue de la prochaine saison. Ceci veut donc dire que si leur masse salariale demeure telle quelle, le management des Panthers devra trouver une façon d'engager cinq ou six joueurs avec moins de quatre millions.
En plus de Ben Chiarot et Claude Giroux, Noel Acciari, Eetu Luostarinen, Mason Marchment, Joe Thornton, Robert Hagg et Lucas Carlsson seront tous sans contrat cet été.
Un populaire intervenant sur Twitter, Marc-Olivier Beaudoin, a eu une réflexion sur cette équipe en vue de la prochaine saison, qui pourrait en faire rêver plusieurs à Montréal.
Selon lui, il est plausible que le balayage contre Tampa Bay, combiné à la perte d'éléments importants dans la formation, pourrait venir jouer dans la tête de l'équipe et perturber leur rendement l'an prochain.
N'oublions pas que le Canadien a la sélection de première ronde non protégée de la Floride en vue de la séance de repêchage de 2023.
Est-ce que ce choix pourrait devenir comme pour les Sénateurs d'Ottawa en 2019 et les Sharks de San José en 2020?
Rappelons-nous que lorsque les Sénateurs avaient mis leur choix de première ronde en 2019 dans l'échange pour acquérir Matt Duchene, personne n'avait prévu que l'équipe finirait dans les bas-fonds de la Ligue, un an après avoir perdu en prolongation, lors du septième match de la finale de l'Est. Ce choix avait permis à l'Avalanche de repêcher, au quatrième rang au total en 2019, Bowen Byram.
Heureusement pour les Sénateurs, ils ont fait le même coup aux Sharks, dans l'échange d'Erik Karlsson. Il y avait une clause pour le choix de première ronde de 2019 qui était impliqué dans cet échange. Si les Sharks faisaient les séries en 2019, les « Sens » recevraient celui de 2020 à la place. Ces derniers allaient finalement faire non seulement les séries, mais ils se sont rendus également en finale de l'Ouest.
Donc, coup du destin incroyable pour le DG des Sénateurs, Pierre Dorion, les Sharks ont eu une saison désastreuse en 2020, ce qui a permis à Ottawa de repêcher au troisième rang au total et ainsi mettre la main sur Tim Stutzle.
Souhaitons que le destin puisse également être favorable au Canadien de la même façon!
Il est clair que d'avoir l'opportunité d'obtenir une excellente prise au repêchage avec ce choix de première ronde non protégé des Panthers, ferait passer Kent Hughes pour un génie.
