Serge Boisvert: au bon endroit, au bon moment

PUBLICATION

Mathieu
5 mai 2022 (20h30)

Voilà ce que déclarait Serge Boisvert à Pierre Durocher, du Journal de Québec, en 2016, 30 ans après avoir gagné la Coupe Stanley en compagnie des Roy, Richer, Naslund, Smith et compagnie:

« Être au bon endroit au bon moment. »

Gageons que cet adage est encore important pour lui, alors qu'il est devenu dépisteur à l'international sous la nouvelle administration des Canadiens.

En effet, Serge Boisvert n'arrête pas une seconde. Il arpente la Suède, la Finlande, l'Allemagne et la Slovaquie depuis deux semaines à la recherche de jeunes joueurs que pourrait repêcher son équipe qui aura la chance de sélectionner parmi les trois premières.

« C'était un voyage intéressant, parce que j'ai vu tous les tops prospects en Europe. C'est une année importante pour le Canadien. C'est parmi ces joueurs qu'on va piger cet été. »

Depuis une douzaine d'années, Boisvert fait partie des dépisteurs de l'équipe. Son rôle qui se limitait d'abord à l'Est canadien couvre maintenant l'international.

« On m'appelle l'homme à la valise, rigole Serge Boisvert en entrevue avec L'Express. Je voyage un peu partout dans le monde. Souvent, c'est avion après avion et pays après pays. En résumé, c'est moi qui donne le feu vert à Nick Brobov et Martin Lapointe. Je leur conseille d'aller voir tel ou tel joueur qu'on a ciblé. »

Par ailleurs, Boisvert nous rappelle que le plus important est de voir les joueurs en personne et de se faire sa propre opinion:

« Tu es dépisteur avec tes yeux, pas avec tes oreilles! Ce que les gens disent ou ont entendu dire d'un joueur, ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est voir le joueur de ses propres yeux. »

Au fait, qu'est-ce qui attire son attention chez un espoir?

« Primordialement, c'est son sens du hockey. Pour moi, si un joueur possède cette qualité, il a un très bon départ. J'observe beaucoup son positionnement, sa façon de réagir sous la pression et ses décisions avec la rondelle. »

Pour trouver les meilleurs talents, son passé de joueur l'aide beaucoup, car il lui permet de déceler certains détails que d'autres ne verraient peut-être pas.

« Comme j'ai joué la game, je peux voir plusieurs détails dans leur jeu. Par exemple, je peux voir si un joueur va dans les coins de patinoire ou s'il a une hésitation; s'il fonce ou s'il est frileux. Je remarque aussi s'il voit bien le jeu autour de lui. S'il donne la rondelle à gauche alors qu'il aurait dû la donner à droite, ça m'allume une lumière, laisse-t-il entendre. »

Nous avons bien hâte de voir si ses observations auront porté fruit au prochain repêchage, les 7 et 8 juillet, au Centre Bell.

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