Le problème est criant, comme en font foi les données recueillies dans la population de la Saskatchewan, selon Shauna Altrogge, directrice provinciale du programme de sensibilisation au jeu de l'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) :
L'effet des publicités qui ont recours à des techniques astucieuses au beau milieu des parties, à heure de grande écoute, contribuent à rendre le système socialement acceptable et vu davantage par les jeunes. C'est d'ailleurs ce que craint surtout Altrogge :
La directrice du marketing et de la communication du Conseil du jeu responsable (CJR), Elaine McDougall, craint la même chose pour les enfants :
Elle va d'ailleurs instaurer une campagne de diffusion de messages d'intérêt public sur la prévention des méfaits causés par les jeux. Ce programme devrait être lancé à l'automne en Ontario, et plus tard dans les autres provinces.
De quelle couleur sera le Gatorade qui aspergera l'entraîneur gagnant au Superbowl?
Rob Pizzo montre l'évolution des paris sportifs sur des parties ponctuelles qui sont devenues légales au Canada et plus récemment en Ontario, le 4 avril 2022. Le tout a été déclaré entièrement légal, par le sénat canadien dans le Bill C-218. Dans le court extrait, on voit des gros noms du sport actuel endosser le pari sportif, notamment Connor McDavid et Wayne Gretzky.
Our @robpizzo breaks down the timeline of how and why single-event sports betting became legal in Canada and the recent opening of the legal betting market in Ontario which came into effect on April 4th, 2022
Everything you need to know about sports wagering in Canada ⬇️ pic.twitter.com/8sKUFNWUfz— CBC Sports (@cbcsports) June 8, 2022
Plus grave encore, on constate la variété des paris qui ne sont plus sur l'équipe qui va gagner un match, mais qui sera le récipiendaire de tel trophée ou qui aura le plus de but dans tel match. Il y a également des paris aussi ridiculement absurdes que de quelle couleur sera le Gatorade qui sera aspergé sur le coach gagnant du Superbowl?
Avant, l'illégalité des paris représentait un risque pour les parieurs. Les gagnants font forcément face à de nombreuses fraudes où ils ne se font pas payer ou encore des preneurs de gages qui soutirent de trop grandes commissions. On estime par ailleurs que les Canadiens dépensent 14 milliards de dollars par an dans des sites illégaux. En les rendant légaux, le gouvernement ontarien compte récupérer une partie de ces paris, estimée à 75 millions de dollars sur trois ans. Cela ne réglera pas tous les problèmes, mais au moins cela rendra le jeu plus sécuritaire et responsable, comme le précise Elaine McDougall :
Crédit: Radio-Canada
SONDAGE | ||
À quelle fréquence pariez-vous sur des parties sportives? | ||
Une à deux fois par semaine | 13 | 12.9 % |
Une à deux fois par mois | 19 | 18.8 % |
Une à deux fois par année | 18 | 17.8 % |
Jamais de la vie | 51 | 50.5 % |
Liste des sondages |