Un ancien entraîneur de la LNH pense que les succès de St-Louis pourraient être de courte durée

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J-B. Gagn�
21 février 2022 (10h29)

Invité à commenter les récentes performances des Canadiens lors de son passage à l'édition d'hier de l'Antichambre à RDS, Guy Boucher y est allé d'une réflexion hyper intéressante.

L'ancien entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay et des Sénateurs d'Ottawa mentionnait que dans tous les changements d'entraîneurs, il y a un regain d'enthousiasme et du sentiment d'urgence. Selon lui, tout cela dure environ entre trois semaines et un mois et un retour à la normale est à prévoir par la suite.

Il donne comme exemple les Maple Leafs de Toronto après le congédiement de Mike Babcock remplacé par Sheldon Keefe:

« Ce qui ressortait de ça c'est "enfin on est libres" et ils sont partis en fous, l'offensive, l'offensive! Mais trois semaines plus tard, ils se sont aperçus que ce sont les mêmes joueurs, qui avaient les mêmes problèmes défensifs pis là, ils ont été obligés de passer à travers cet apprentissage et de cette maturité que tu dois acquérir. Tout le monde a besoin d'être bon dans les deux sens de la patinoire. Toutes les équipes n'ont pas le choix, c'est ça la Ligue nationale! Tu ne t'en sauves plus maintenant! » - Guy Boucher

Ce à quoi le journaliste François Gagnon a répondu:

« À un moment donné quand vous êtes dans une situation où les défaites s'accumulent, on fait quoi? On retourne à une base plus solide pis on perd des fois la perspective de ramener un climat plus sain. Il y a un mois, Petry a donné le baiser de la mort à Dominique Ducharme. Ça a pris un mois, mais ils l'ont eu! Pas parce que c'est la faute à Dominique, mais ils l'ont fait payer quand même. Et là, ils sont en train de prouver que s'il les avait laissés jouer comme ils voulaient, ils auraient été en mesure, au moins, d'offrir un spectacle. » - François Gagnon

Boucher n'a pas acquiescé aux propos du vétéran journaliste. Au contraire!

« Mais ce n'est pas quelque chose qui va durer plus! C'est pour ça qu'à la longue, tu vas avoir le même travail comme entraîneur. Tu vas être pris avec ce que tu as vraiment. Parce qu'en ce moment, ce ne sont pas les vrais joueurs. C'est l'adrénaline pendant X temps, pis après ça, ça va s'estomper et tu vas voir qui est qui. Tu vas en avoir qui vont se complaire là-dedans, il y en a qui vont être bien et d'autres qui finalement vont être les mêmes gars qu'avant! [...] C'est normal. Peu importe que ce soit Martin ou un autre entraîneur. Il va devoir faire face à cette difficulté! » - Guy Boucher

En entendant Boucher parler ainsi, nous avons tout de suite eu en tête le visage de Jeff Petry. Comme nous vous le mentionnions plus tôt, l'arrière du Michigan a retrouvé ses allures de défenseur compétent et productif offensivement dans les quatre dernières rencontres. Est-ce possible que ce soit le fruit de la fameuse lune de miel et qu'il puisse retourner à ses performances atroces de la première moitié de saison?

C'est une possibilité bien réelle!

Si Jeff Gorton et Kent Hughes pensent eux aussi que c'est dans le domaine du possible, ils se doivent de rapidement trouver un partenaire de danse pour envoyer le défenseur ailleurs pendant qu'il a de nouveau des allures d'un défenseur de premier plan dans la LNH.

À l'inverse, nous espérons que l'état major ne se laissera pas enjôler par ce soubresaut de Petry. Ce serait une bien mauvaise idée de laisser tomber une transaction potentielle sur la foi de quatre parties dans un contexte aussi éphémère!

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